Clio

muse-clio

Ce soir,

Les mots ne sortent pas, ma muse est contrariée,
Les mots n’arrivent pas, car elle est mal mariée,
«Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage*
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage»
Vient-elle de me dire, mais si cela l’amuse,
Sans elle je sais rimer, ce doit être une ruse,

Moi en vers je voulais, vous déclarer ma flamme,
Et ne porter pour vous, qu’une seule couleur madame,
Ma muse est contrariée, je sens qu’elle est jalouse,
Elle fait un burn-out ou bien un coup de blues,
Et doit être épuisée, peut être aurai-je du,
Modifier mes propos et mes sous-entendus,

Sans doute certains vers, qu’elle voyait de travers,
Au diable vauvert, qu’elle se paie un trouvère,
C’est dommage Madame, moi je voulais vous dire
En toute honnêteté, mais n’allez pas en rire,
Puis-je encore espérer voir votre anatomie?
J’aimerais rendre hommage à votre académie,

Vous savez que je peux vous donner davantage,
Que de borner mon zèle à des marivaudages,
Et je vous dirais même, que pour porter ma flamme,
J’irai faire des prières, au pied de Notre Dame,
Il se fait tard Madame, j’arrête mes jérémiades,
Veuillez me pardonner mais ma muse est malade,

Ce soir,

Les mots ne sortent pas, ma muse est contrariée,
Les mots n’arrivent pas, car elle est mal mariée,
De me voir tant souffrir, je sais que ça l’amuse,
Oh! Je la vois déjà qui me fait ses excuses,
Voyez regardez là, danser dans la nuit brune,
Elle me donne un baiser, sous un rayon de lune.

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