La Manade

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C’était du côté des Saintes-Maries,
Elle était montée sur son cheval gris,
Une randonnée au bord des étangs,
C’était le printemps avant le printemps,

Galops garantis au bord de la plage,
Le bruit des sabots des chevaux sauvages,
C’était du côté des Saintes-Maries,
Elle chevauchait un beau cheval gris,

Les sabots dans l’eau s’en venaient mouiller,
Nos bottes de cuir et nos étriers,
Au loin on voyait le fameux clocher,
Qui semble au ciel toujours accroché,

Le soir feu de camp, l’accord des guitares,
Ravive la flamme pour les couches tard,
On parle et on chante avec tous ces gens,
Qui évoquent Sara patronne des gitans,

C’est au mois de mai le pèlerinage,
Que font chaque année les gens du voyage,
De retour au camp j’ai le flamenco,
En tête la gitane qui frappe en écho,

Matin découverte les fameux taureaux,
Ceux de race « Di Biou » étant les plus beaux,
Quelque échassiers s’invitent nous narguent,
Avec élégance sommes en Camargue,

Mais ou est passé mon beau cheval gris,
Elle est repartie avec son mari,
C’était du côté des Saintes-Maries,
Elle chevauchait on avait bien ri.

« Alors, aux soirs de lassitude,
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir,
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l’on n’a pas su retenir »

Antoine Pol
Les Passantes

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