Madère

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Il s’appelait Madère,
Fallait qu’on le modère,
Tirait dans les ornières,
Il s’appelait Madère,
Avait une belle crinière,
On était tous derrière ;

Du haut de la charrette,
Avec mon amourette,
J’entendais les sabots,
Malgré tous les cahots,
Qui frappaient la poudreuse,
Sa croupe majestueuse,

Chatouillée par le fouet,
Le rendait calme à souhait,
Les jolis crins au vent,
Et nous toujours devant,
Mais je me souviens bien,
Dans ma tête oh ! Combien,

De sa queue-de cheval,
Et de ce beau cheval,
Que montait mon cousin,
Qui était argousin,
Il s’appelait Madère,
Fallait qu’on le modère,

Était dur à l’ouvrage,
On donnait du fourrage,
Pour le récompenser
Après l’avoir pansé,
Il n’était pas pur-sang,
Et pas non plus mustang,

C’était un percheron,
Né dans les environs,
Qu’il était beau Madère,
Même avec ses œillères,
Pas besoin de la trique,
Pour le rendre électrique,

Madère petit cheval,
Quand on est en cavale,
J’temporte dans mes rêves,
Tes reins encor m’enlèvent,
Tu dois toujours hennir,
Sur à n’en plus finir,

Chez l’bon Dieu des chevaux,
Avec tout ton troupeau,
Il s’appelait Madère,
Fallait qu’on le modère,
Avait une belle crinière,
Mais on n’est plus derrière.

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