« Rouen la ville aux cent clochers »

C’est dans la ville aux cent clochers,

Sur la place du vieux marché,

Que fut bien dressé le bûcher,

En passant près de l’évêché,

La nuit je crois voir du phosphore,

Fantôme de Jeanne erre encore;

Capitale de Normandie,

À toi ce texte je dédie,

Entourée du pays de Caux,

Et ses marchés aux bestiaux,

Pays de Bray et du Vexin,

Abri des moines capucins;

Tu as  bien souffert bonne ville,

De nos jours tu es plus tranquille,

Jeanne d’Arc  réhabilitée,

Le monde vient te visiter,

Découvre ainsi le temps passé,

Les larmes que tu as versées;

Occupée par les gens du nord,

Tu as failli perdre le nord,

Quant ils t’ont cédée aux Normands,

Plus tard ce fut les Allemands,

C’est bien là que Flaubert est né,

Nous l’avons fêté cette année,

Son musée est à Dieppedale,

Dame Bovary quel scandale,

Près de la Seine qui serpente,

Mais une seule idée la hante,

Aller se perdre dans la mer,

À la grande joie des steamers,

La rencontre le mascaret,

Ressemble à un raz de marée,

La patrie des frères Corneille,

Ces deux auteurs quelle merveille,

Sans oublier notre ami Guy

De Maupassant pas loin d’ici,

Ni André Raimbourg dit Bourvil,

Le champion J. Anquetil,

De Géricault à Fontenelle

 Boieldieu, Armand Carrel,

Francis James, Verhaeren,

Ils t’ont contée comme une reine,

Capitale de Normandie,

À toi ce texte je dédie,

Tu es un vivier de poètes,

Et je le crie fort à tue-tête,

Rouen ma «ville aux cent clochers»

À toi je suis bien attaché.

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