La Maraude

 

Ce soir en faisant la maraude,
On l’a vu sous sa couverture,
Alors j’ai pensé la mort rode,
Oh! Mes amis quelle aventure,
Il a bu une tasse de café,
Nous a demandé du tabac,
J’ai vu qu’il était assoiffé,
Qu’il n’avait rien dans son cabas,

Pas grand chose dans sa besace,
Sauf une bouteille de vin blanc,
Pour oublier toutes les menaces,
Rendre le trottoir accueillant,
Sans chez lui il nous a bien dit,
Qu’il n’avait plus besoin de rien,
Mais qu’il craignait la maladie,
Et prenait le temps comme il vient,

Il a répété je survis,
Mais j’ai l’angoisse de la nuit,
Que vais-je faire de ma vie?
L’attente est bien pire que l’ennui,
J’ai peur de la grande faucheuse,
Mes rêves ne sont que des partirs,
Je la pensais très amoureuse,
Mais elle n’a fait que me détruire,

J’ai essayé d’oublier Elle,
En me perdant dans mes passions,
Sur le chemin de Compostelle,
Voyez j’en pleure d’émotion,
Je voulais voir les cathédrales,
Et les statues du moyen age,
Afin d’approcher les étoiles,
Comme les compagnons du voyage,

Il reprit un peu de café,
Comme nous l’avions mis en confiance,
N’était plus du tout assoiffé,
Il a rejoint la permanence,
Ce soir en faisant la maraude,
On avait réglé une urgence,
Mais chaque jour la camarde rode,
Et toujours cette indifférence.

 

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